Reconnaissance de l’enseignement supérieur : Comment s’y retrouver ?

Reconnaissance de l’enseignement supérieur : Comment s’y retrouver ?

La période de ParcourSup arrive à grands pas : les premières démarches seront à entamer dès début novembre (lien du calendrier : Calendrier | Parcoursup)

Il faut donc dès à présent se projeter dans le choix d’une École d’Études Supérieures / Université. Les diplômes seront totalement différents de ceux délivrés par les lycées.

Afin de faire un choix éclairé il est important de se poser les bonnes questions :

  • Quelles filières ? Pour quels métiers ?
  • Pour obtenir quoi ? Un diplôme d’État ? Une certification professionnelle ? Un diplôme universitaire ? Un diplôme d’école ?

Il n’est pas toujours très facile de comprendre le jargon des professionnels de la formation et surtout de s’y retrouver.

Pour bien choisir, il est essentiel de comprendre les distinctions entre les différentes qualifications proposées : diplômes d’école, diplômes d’État et certifications professionnelles. Chacune de ces qualifications a des caractéristiques spécifiques, des niveaux de reconnaissance différents et des implications variées pour l’insertion professionnelle.

I / Le Diplôme d’État : une reconnaissance nationale et internationale

Le diplôme d’État est délivré par le ministère de l’Éducation nationale ou d’autres ministères en fonction du domaine d’études (santé, droit, etc.). Il s’agit d’une qualification reconnue par l’État. Cette qualification garantit un niveau d’éducation respectant les normes nationales. Voici les points essentiels à connaître :

  • Reconnaissance nationale : Le diplôme d’État est reconnu par l’État français et, souvent, par d’autres pays, facilitant ainsi la poursuite d’études à l’international ou l’exercice d’une profession dans divers secteurs. Si le but des études supérieures est d’aller, par la suite, exercer un métier à l’étranger il faut dès à présent aller vérifier si des équivalences existent pour le diplôme que vous visez. Il convient également de vérifier si des échanges inter-écoles/universités existent.
  • Réglementation : Le contenu des formations, les niveaux de qualification (du bac + 2 au bac + 8) et les compétences attendues sont strictement encadrés. (lien vers les niveaux : Nomenclature relative au niveau de diplôme | enseignementsup-recherche.gouv.fr)
  • Accès aux métiers réglementés : Certains métiers, comme les professions de santé, le droit ou l’enseignement, ne sont accessibles qu’après l’obtention d’un diplôme d’État pour exercer. C’est là encore, un point à vérifier concernant le métier que vous projetez d’exercer.

II / Le Diplôme universitaire est délivré par les Universités.

Les universités sont rattachées au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui est responsable de l’organisation, de la réglementation et de la gestion des établissements d’enseignement supérieur, ainsi que de la validation des diplômes délivrés par ces établissements.

Les diplômes universitaires ont une valeur forte sur le marché de l’emploi et leurs obtentions représentent un atout majeur et sont parfois le seul chemin d’accès aux professions réglementées (droit, santé, etc.).

III / La Certification professionnelle : un ensemble de compétences adaptées aux besoins du marché du travail

La certification professionnelle est une qualification qui atteste de la maîtrise d’une ou plusieurs compétences en lien direct avec un métier. Elle est inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), ce qui lui confère une reconnaissance officielle. Voici ce qu’il faut savoir :

  • Orientation métier : La certification professionnelle est souvent plus spécialisée qu’un diplôme d’État (en dehors des professions réglementées). Elle répond directement aux besoins du marché du travail et permet de valider les compétences spécifiques recherchées par les employeurs.
  • Reconnaissance : Les certifications inscrites au RNCP sont reconnues par l’État et les employeurs. Elles peuvent être obtenues dans le cadre de la formation continue, de la VAE (Validation des acquis de l’expérience), ou d’une formation initiale.
  • Flexibilité : Les certifications sont adaptées aux réalités du marché du travail et sont généralement moins longues que les cursus menant à un diplôme d’État ou d’école. Elles permettent souvent une insertion professionnelle plus rapide.

Les certifications professionnelles sont réglementées et contrôlées par France Compétences qui est un organisme public placé sous la tutelle du ministère du Travail. Il a pour rôle de réguler et de contrôler la formation professionnelle ainsi que l’apprentissage.

Ce sont les Écoles d’Études Supérieures ou les organismes de formation qui proposent ces certifications professionnelles à France Compétences qui va étudier et valider ou pas ces formations. Ces certifications professionnelles appartiennent à ces écoles ou ces centres de formation.

La durée de vie d’une certification validée par FRANCE TRAVAIL est de 5 ans. À l’issue de ces 5 années, les Écoles ou organismes de formation doivent re-déposer leur certification pour étude auprès de France Compétences. Il est donc important de vérifier que la certification professionnelle que vous visez est active. Pour ce faire, vous pouvez vous rendre sur le site de France Compétences à l’adresse suivante : https://www.francecompetences.fr/

Chaque certification professionnelle possède un numéro RNCP. Pensez à demander aux Écoles que vous démarchez, le numéro RNCP de la certification professionnelle qui vous intéresse pour pouvoir en contrôler la validité.

Si l’École n’est pas en mesure de vous fournir un numéro RNCP c’est qu’il s’agit d’un Diplôme d’école.

IV / Le Diplôme d’école : un gage de formation spécifique à une institution

Le diplôme d’école est délivré par une institution, souvent une grande école (école de commerce, d’ingénieurs, école d’art ou autres écoles spécialisées). Il est propre à chaque établissement et n’est pas nécessairement reconnu par l’État, ni par France Travail. Bien que certaines écoles bénéficient d’un excellent prestige et d’une reconnaissance dans le milieu professionnel.

Voici quelques points à considérer :

  • Reconnaissance : La reconnaissance dépend de la notoriété et de l’accréditation de l’école. Un diplôme d’une école réputée peut ouvrir des portes, mais il peut être moins valorisé dans certains secteurs ou à l’international si l’école n’est pas reconnue par l’État.
  • Accréditations : Certaines écoles sont accréditées par des labels internationaux comme AACSB ou EQUIS, ce qui peut compléter l’absence de reconnaissance étatique.
  • Spécificité : Les diplômes d’école sont souvent spécialisés et peuvent correspondre aux besoins spécifiques de certains secteurs.

Dans tous les cas, si vous faites le choix d’un diplôme école, assurez-vous que l’école attribue des crédits ECTS.

Qu’est-ce que les crédits ECTS ?

Les crédits ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System) sont un système de mesure standard utilisé dans l’enseignement supérieur au sein de l’Union européenne et dans d’autres pays partenaires. Ils facilitent la reconnaissance des parcours d’études entre différents établissements et pays, permettant aux étudiants de poursuivre leurs études ou de transférer plus facilement leurs acquis d’un pays à l’autre.

Chaque crédit ECTS représente une charge de travail estimée qu’un étudiant doit accomplir pour valider une unité d’enseignement ou un module de formation.

Un crédit ECTS équivaut généralement à 25 ou 30 heures de travail et comprend les cours magistraux, les travaux dirigés, le travail personnel, les stages (si la formation le prévoit), etc.

Une année académique correspond à 60 crédits ECTS, ce qui représente une charge de travail totale d’environ 1500 à 1800 heures par an.

Les crédits sont cumulés tout au long de la formation et peuvent être transférés d’une institution à une autre à l’échelle européenne, facilitant ainsi la mobilité étudiante, notamment dans le cadre du programme Erasmus.

Chaque voie a ses avantages et répond à des besoins spécifiques. Prenez le temps de réfléchir à votre projet professionnel et informez-vous sur les débouchés associés à chaque type de formation. De cette manière, vous maximisez vos chances de réussite et d’épanouissement dans votre future carrière.

Les coachs des Précepteurs vous accompagnent dans cette démarche pour vous permettre de prendre une décision éclairée et sereine.

Contactez-nous pour prendre rendez-vous avec un de nos coachs.

Valérie-Andrée KULTSAR

Directrice pédagogique chez Sprint Formation.

Infographie Reconnaissance de l’enseignement supérieur : Comment s’y retrouver ?
Facebook
Twitter
LinkedIn

Pour suivre nos actualités rejoignez notre Newsletter

Retour en haut